⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳
Les femmes dans la Camorra ont parfois le pouvoir
Publié le 08/02/2015 à 19:15 | AFP
L'actrice italienne Maria Pia Calzone, 46 ans, a révélé dans la série Gomorra, le visage parfois cruel et sans pitié des femmes de la Camorra, la mafia napolitaine, qui n'hésitent pas quand il le faut à prendre le pouvoir.
"Les femmes de la Camorra ne sont pas soumises ou impuissantes. Elles sont dévouées à leurs hommes, mais dans une forme moderne de féminisme", a-t-elle expliqué dans un entretien avec l'AFP.
L'actrice joue le rôle d'Imma, la femme d'un chef de clan, personnage qu'elle est parvenue à rendre odieux aux téléspectateurs de la série, diffusée en France depuis le mois de janvier sur Canal+.
"C'est ce que je voulais, qu'on la déteste. Et pour y parvenir, je me suis basée sur la réalité", explique Maria Pia Calzone, récompensée pour ce rôle par le titre de meilleure actrice au Roma Fiction Fest en novembre, équivalent des oscars pour la télévision italienne.
Pour entrer dans son personnage, une femme qui, désobéissant à son mari arrêté par la police, prendra le contrôle du clan, quitte à se montrer cruelle avec son propre fils, l'actrice a rencontré des femmes, mères ou épouses de mafieux.
"J'ai essayé pendant des mois, pour finalement parvenir à ce que des femmes, ex-épouses de mafieux, m'ouvrent leur porte. Ca a été un parcours très difficile et évidemment il m'a fallu vaincre beaucoup de résistances. Ca a été mon apprentissage, je ne pouvais pas comprendre certains aspects de leur mentalité et de leur sensibilité sans avoir parlé avec elles", a-t-elle expliqué à l'AFP.
Sans sa connaissance du dialecte local, les choses auraient sûrement été plus compliquées, reconnaît-elle.
- Touche de féminité-
Maria Pia Calzone apporte aussi une touche de féminité à son personnage grâce à la direction du metteur en scène Stefano Sollima, qui lui a "imposé" les canons de l'esthétique mafieuse: talons hauts, pantalons près du corps, cheveux ramenés en arrière, très loin de ce qu'elle est en réalité.
Basée sur le roman éponyme de Roberto Saviano, succès littéraire qui a condamné son auteur à une vie sous protection policière pour avoir montré la réalité de la Camorra, la série Gomorra a elle aussi rencontré le succès, y compris à l'étranger où elle a été vendue dans 70 pays dont les Etats-Unis, le Brésil, la France ou l'Allemagne.
"Je ne suis ni juge ni avocate, seulement une actrice. Mon point de vue est celui de quelqu'un qui a voulu comprendre sans pour autant justifier certains comportements. Ce que, oui, je comprends, c'est que cette vie est un enfer. Que tu sais, mais que tu fais semblant de ne pas savoir. Que tu comprends que tes êtres les plus chers vont mourir, que la vie est courte et que l'argent ne te sert pas à avoir une vie meilleure. Un enfer", assure l'actrice.
- Guerre sans pitié -
Pour raconter la guerre sans pitié entre les clans rivaux, les Savastano et les Conte, qui se disputent le contrôle du nord de Naples, les producteurs ont pu compter sur la collaboration de Roberto Saviano.
"Je ne connais pas Saviano. Quand la série a été diffusée il m'a envoyé une très belle lettre et a fait des déclarations publiques qui m'ont beaucoup émue. Il a dit que j'étais parvenue avec mon personnage à résumer toutes les femmes de la Camorra que lui a racontées, et ça m'a énormément plu. Aujourd'hui on communique par lettres", explique l'actrice italienne, originaire de la région de Naples.
Pas moins de six scénaristes ont travaillé à l'adaptation du roman compliqué de Saviano qui mélange histoires d'assassinat, d'extorsions, pour raconter les agissements de la mafia napolitaine.
"On a mis ce monde à nu, on l'a littéralement déshabillé. On a raconté tous ses aspects de l'intérieur, sans aucun filtre ni volonté d'adoucir les choses", explique encore Maria Pia Calzone, ajoutant que le choix de tourner à Scampia, un haut lieu de la Camorra, a beaucoup compté pour crédibiliser la série.
"Scampia est le symbole de beaucoup de choses. Près de 90% des gens qui y vivent sont des gens honnêtes, qui souffrent de cette situation. Ce serait injuste de généraliser. Une poignée de gens conditionnent la vie des autres", raconte encore l'actrice.
08/02/2015 19:14:12 - Rome (AFP) - Par Kelly VELASQUEZ - © 2015 AFP
⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳
C♀sa N♀stra
Si elles ont toujours exercé un rôle dans la mafia italienne, les femmes d'honneur apparaissent de plus en plus au premier plan
par Malaurie Chokoualé Datou | 10 juillet 2019
Le visage légèrement bouffi, les mains menottées sur son estomac, Mariangela Di Trapani descend les marches, encadrée avec fermeté par deux membres des forces de l’ordre. Son regard vide balaie la horde de journalistes qui l’accueille à la sortie du poste. Tout Palerme l’appelle « La Patronne », pour une raison bien simple : après la mort en prison du parrain des parrains Toto Riina, on la soupçonne d’avoir été chargée de réorganiser les troupes du quartier mafieux de Resuttana. En ce 5 décembre 2017, elle est arrêtée lors d’un coup de filet de grande ampleur baptisé « Talea », auquel ont participé plus de 200 carabiniers.
Fille et sœur des patrons de la mafia Cicco et Nicolò Di Trapani, Mariangela connaît la prison qui l’attend pour y avoir déjà passé sept ans. Elle avait transmis les ordres de son boss de mari, Salvino Madonia, à ses acolytes alors qu’il était incarcéré pour meurtre. Libérée en 2015, elle serait alors passée de messagère à donneuse d’ordres, pour finalement retomber dans les rets de la justice.
Selon une étude récente du centre de recherche italien TransCrime, de plus en plus de femmes occupent une place de premier plan dans la mafia italienne. « Dans de nombreuses familles de la Cosa Nostra et de la ‘Ndrangheta, les femmes sont passées au rang de personnages principaux, très actives dans la gestion de leurs affaires familiales », confirme Alessandra Dino, professeure de sociologie judiciaire à l’université de Palerme. Longtemps chargées par leurs maris de l’éducation des enfants, les mafieuses tiennent-elles désormais les rênes des finances ?
1. Cheffes d’entreprises
Des mois durant, une équipe internationale de huit chercheurs·euses a modélisé le « risque d’infiltration de crimes graves et organisés dans des entreprises légitimes sur l’ensemble des territoires et des secteurs européens ». Fin décembre 2018, l’étude de TransCrime a conclu que si 2,5 % des personnes condamnées pour des crimes liés à la mafia en Italie sont des femmes, celles-ci possèdent pourtant un tiers des avoirs des organisations.
En examinant les entreprises de la pègre italienne, les chercheurs·euses ont en outre pu établir que « dans les secteurs de la construction et des transports en particulier, il y a quatre fois plus de femmes actionnaires que dans l’économie légale », explique Michele Riccardi, chercheur chez TransCrime ayant participé à l’étude. Ces mères, sœurs ou filles n’occupent plus uniquement des rôles passifs, comme en témoignent les pages d’enquêtes menées par les procureur·e·s antimafia : leurs noms y sont couchés à l’envi, tant issus de la Cosa Nostra que de la Camorra ou de la ‘Ndrangheta.
« Les résultats de cette étude ne sont pas surprenants, car les femmes sont souvent perçues comme insoupçonnables et il est donc plus simple de leur céder des propriétés sans attirer l’attention », explique Felia Allum, conférencière en science politiques et Italien à l’université de Bath. Les mafieux préfèrent ainsi donner des responsabilités ou des activités financières à des membres de leur entourage pour que l’argent reste dans la famille, sans que les véritables bénéficiaires apparaissent.
L’histoire de Maria Campagna illustre ce phénomène. Cette quadragénaire qui croupit désormais derrière les murs de la prison de Santa Maria Capua Vetere, en Campanie, faisait pleuvoir sur l’Europe des centaines de kilos de cocaïne il y a deux ans. Après son arrestation au cours de l’opération « Penelope », la justice a démontré qu’elle s’était chargée de la communication entre son mari, le mafieux Turi Cappello, et le reste du clan alors qu’il était incarcéré. Patron de Catane, Cappello avait en elle une confiance aveugle et comptait sur ses talents pour traiter avec les trafiquants de drogue sud-américains.
Selon le centre d’enquête Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP), Campagna ne se limitait pas à cela. C’était une capo, spécialisée dans « l’organisation de la collecte d’une quantité considérable de cocaïne à travers tous les ports dans lesquels elle était expédiée ». L’organisme estime que si le nombre de femmes occupant ce type de positions reste encore faible dans les clans mafieux, il est en constante augmentation. « En 1989, un seul acte d’accusation lié à la mafia a été déposé contre une femme. En 1995, il y en avait 89 », appuie-t-il. À mesure que le phénomène prenait de l’ampleur, la recherche et la justice se sont donc penchées sur la place qu’occupent ces femmes dans les milieux criminels en Italie, après des années tapies dans l’ombre des hommes.
2. Garantes des valeurs mafieuses
Le rôle des femmes dans la mafia s’est structuré au milieu du XIXe siècle. Il s’agit alors d’une société notoirement violente et machiste, où elles occupent une place toutefois essentielle pour le clan : la passation de témoin. « Les pères étant souvent en cavale ou en prison, ce sont les mères qui transmettent les “valeurs” mafieuses aux enfants », explique la réalisatrice Anne Véron, dont le documentaire Des femmes dans la Mafia fait le portrait de trois femmes de la Cosa Nostra. « Pendant très longtemps, elles ont été la vitrine respectable des familles mafieuses », complète Dino. Présentes aux messes ou dans toute manifestation publique, elles doivent montrer à la société qu’elles sont parfaites en tout point.
Selon les organisations, leur fonction peut varier. À en croire Felia Allum, dont la thèse portait en particulier sur la mafia napolitaine, la Camorra (elle a également écrit deux livres sur la Camorra Napolitaine), les groupes ont des fonctionnements différents et « le territoire a également un impact sur le rôle des femmes ». Cette disparité « rend difficile toute généralisation », avertit la chercheuse. À Naples, les femmes sont plus émancipées, car là-bas « ne sévit que la mafia urbaine ». Dans la mafia calabraise, plus rurale, elles n’ont en revanche que peu d’espace, car les liens du sang prévalent. En Sicile, elles ne peuvent pas appartenir officiellement à une organisation, « mais toute femme faisant partie de la vie d’un homme mafieux, partage également son travail ».
Leur rôle n’est donc pas à minorer. « Sans elles, les mafias n’existeraient pas », rappelle Felia Allun. « Elles sont aussi coupables que les hommes en transmettant les valeurs mafieuses aux nouvelles générations. » Comme chez les hommes, les repenties sont rares. Celles qui font le choix de coopérer avec les autorités pour se protéger ou mettre leur progéniture à l’abri s’exposent à mille châtiments. Le suicide en 1992 de la jeune Rita Atria, une semaine après la mort de son protecteur, le juge Paolo Borsellino, reste un événement tragique et douloureux de la lutte antimafia.
Jusqu’au début des années 1990, les mafieuses sont restées très discrètes devant les tribunaux. Ce traitement de faveur a sans aucun doute participé à leur anonymat. « Prenez la possession illégale d’armes à feu, par exemple », poursuit Alessandra Dino. « En lisant les dossiers judiciaires, nous pouvons voir que cela a souvent été défini comme de “l’aide et de la complicité” dans le cas d’une mafieuse », alors que pour un homme, la justice parlait d’ « association mafieuse », un crime autrement grave.
Souvent considérées comme victimes, de plus en plus de femmes sont toutefois condamnées depuis vingt ans. « Ce n’est qu’en 1999 que le système judiciaire italien a reconnu qu’une femme pouvait effectivement être accusée de crimes liés à la mafia, même en l’absence d’affiliation formelle », explique Dino. Garantes de la vendetta et de l’omerta, les mafieuses apparaissent désormais aux yeux de tou·te·s avec une casquette supplémentaire de manageuse. Mais elles n’ont pas tout à fait pris le pouvoir.
3. Pseudo-émancipation
Malgré tout, la mafia demeure « une société éminemment machiste », s’exclame Felia Allum. « Les femmes ont toujours été là, mais on ne les voyait pas ! » Leur émergence au premier plan pourrait donc procéder d’une plus grande attention portée sur elles. « Depuis 25 ans, il y a de plus en plus de femmes juges antimafia, comme il y a de plus en plus de chercheuses qui observent ce phénomène », poursuit Allum.
En outre, les femmes ne prennent souvent le pouvoir que par intérim, le temps d’une incarcération. Une fois de retour, les hommes reprennent leur place. « Il arrive bien parfois que des femmes obtiennent plus de pouvoir au sein d’une organisation, mais uniquement quand les hommes en ont besoin », confirme Felia Allum, qualifiant plutôt ce phénomène de pouvoir de délégation. Les mafias restent des organisations orientées vers les hommes et les exceptions à cette règle sont rares, même s’il existe quelques cas intéressants. Bien que plus proactives qu’auparavant, « les femmes sont comme une armée de réserve », décrit-elle. « Elles ont intégré toutes les astuces du métier et peuvent monter au combat quand on fait appel à elles. »
Le cas de Giusy Vitale illustre parfaitement cette émancipation de façade chez les « femmes d’honneur ». Surnommée « Lady Mafia », cette Sicilienne était dans la Cosa Nostra. Quand son mari et ses frères se sont retrouvés derrière les barreaux dans les années 1990, la jeune femme a pris les rênes à Partinico, non loin de Palerme. Arrêtée en juin 1998 puis en 2003, elle a dirigé la famille d’une main de fer pendant quelques années, sans toutefois être autorisée à participer aux réunions. Après avoir collaboré avec la police en 2005, elle vit aujourd’hui sous un pseudonyme, dans un lieu tenu secret.
Un renversement des forces est-il alors possible ? En 2012, Allum a fait une rencontre hors du commun. Une témoin de la justice – dont elle tait l’identité – lui a confié sa vision de l’avenir. Pour elle, viendra un jour le temps où les femmes seront plus puissantes. « Elle était persuadée que les hommes avaient tendance à être plus violents, mais que les femmes étaient plus intelligentes et comprenaient mieux l’économie », explique la professeure.
Si les femmes auront toujours un rôle-clé au sein des mafias, la chercheuse semble toutefois dubitative devant la perspective d’un tel basculement. « Mais avec de plus en plus d’hommes envoyés en prison, peut-être que ces femmes trouveront l’occasion de garder le pouvoir pour plus de temps et donc d’avoir un impact », ajoute-t-elle.
Quoi qu’il en soit, l’étude récemment publiée par TransCrime a le mérite de pointer l’invisibilisation dont ont longtemps fait l’objet les femmes de la mafia. Il était temps d’y mettre fin.
⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳
*Les femmes s'imposent à la tête de la mafia*
Par Richard Heuzé Publié le 03/09/2009 à 22:19
Durant l'été, la police a arrêté six «marraines» de la Pieuvre, qui se féminise de plus en plus.
« Femme d'honneur » : l'expression ferait presque sourire si elle ne recouvrait pas une réalité criminelle bien enracinée dans la société italienne. Ces «femmes d'honneur», ce sont les épouses, mères ou sœurs de la mafia et de ses deux sanglants appendices, la Ndrangheta calabraise et la Camorra napolitaine. Des femmes qui ne se contentent plus de tenir leurs foyers, mais jouent un rôle actif dans l'organisation, allant parfois jusqu'à commander des clans.
Dans l'opération «Artemisia» de cet été contre un clan calabrais de la Ndrangheta, six femmes figuraient parmi les 34 mafieux arrêtés.
À leur tête, Concetta Romeo organisait les opérations de représailles contre un gang rival. «Je crois que la gestion du pouvoir n'est pas question de sexe, mais de charisme et de volonté. C'est le cas de Giusy Vitale, une femme parfaitement en mesure d'affronter ce rôle, courageuse et portée au commandement», écrit Camilla Costanzo dans Ero cosa loro («J'étais leur chose»), un livre qui vient de paraître sur celle que l'on surnomme «la première marraine de l'histoire».
Giusy Vitale a 33 ans lors de son arrestation. On la voit menaçant d'un geste agressif les deux policiers qui tentent de lui passer les menottes. Depuis quatre ans, elle commandait le clan des Vitale à Partenico, une ville de Sicile. Sa «famille» l'avait désignée quand son mari et ses frères se sont retrouvés derrière les barreaux. Son rôle est emblématique de l'affirmation du pouvoir féminin dans des organisations décimées par les coups de filet des forces de l'ordre.
Isolement carcéral absolu
Giusy changera d'attitude pendant sa détention. Le jour où son jeune fils, venu lui rendre visite, lui demandera ce que veut dire «association mafieuse». Cela déclenchera en elle une crise de conscience qui la portera à devenir une «repentie», accusant son mari et ses frères avec la même fureur qu'elle avait mise à défendre leurs intérêts quand elle était libre.
Ces femmes sont une centaine aux mains de la justice, contre plus de 6 000 hommes emprisonnés. Leur doyenne s'appelle Emanuela Gelardi : elle a 84 ans, ce qui lui a valu d'être remise en liberté surveillée. Quatre d'entre elles, deux Calabraises et deux Napolitaines, sont assujetties à l'article 41 bis du règlement pénitentiaire, qui prévoit l'isolement carcéral le plus absolu, sans visite, ni contact, ni radio ou télévision, ni journaux.
Leur pedigree est déjà un acte d'accusation : Mariangela Di Trapani (40 ans) est fille et sœur de boss mafieux, apparentée au clan sicilien Madonia, l'un des plus cruels. Erminia Giuliano, dite «Celeste» (53 ans), est la sœur de Luigi, boss historique de la Forcella, l'un des bas-fonds les plus redoutables de Naples. Après l'arrestation de son mari, elle a pris la relève, gérant le trafic de drogue et les extorsions avec une poigne de fer. En prison, elle reste puissante et redoutée : les autres détenues lui prêtent allégeance sans broncher.
Autre exemple de boss en jupons : Maria Licciardi, sœur d'un chef de clan de Secondigliano, autre quartier mal famé de Naples. «C'est un vrai boss. Elle était associée aux décisions, et ce n'était pas la dernière à parler», commentent les magistrats qui l'ont arrêtée. Depuis le début de sa cavale, en 1999, pour association de malfaiteurs, extorsions, trafic de drogue et divers règlements de comptes entre bandes - qui ont fait trois victimes innocentes, deux grands-mères et une adolescente de 16 ans -, Maria dite «Piccirella» (la petite) figurait sur la liste des trente criminels les plus recherchés d'Italie.
Aucune, toutefois, n'atteint la notoriété de la camorriste Pupetta Maresca : à 16 ans, enceinte de huit mois, elle a abattu à bout portant de quinze coups de feu l'homme attablé à un bar de Naples qui avait envoyé son compagnon en prison. Tout naturellement, elle succédera à ce dernier à la tête du clan, se rendant responsable de nombreux assassinats.
⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳
Titre original Mafiosa, le clan
Genre Série dramatique
Création Hugues Pagan
Production Nicole Collet
Acteurs principaux Hélène Fillières, Thierry Neuvic, Phareelle Onoyan, Jean-Marc Michelangeli
Pays d'origine France
Chaîne d'origine Canal+
Nb. de saisons 5
Nb. d'épisodes 40
Durée 52 minutes
Diff. originale 12 décembre 2006 – 15 mars 2014
Site web www.canalplus.fr/mafiosa
Mafiosa est une série télévisée française créée par Hugues Pagan et diffusée du 12 décembre 2006 au 15 mars 2014 sur Canal+. Elle met en scène le milieu mafieux corse en s'inspirant de faits réels. Selon plusieurs médias, le personnage de Sandra s'inspire de la vie d'une veuve corse Sandra Casanova-Germani dont le frère Jean-Luc Germani est l'homme le plus recherché de France. La série a été nommée aux Globes de Cristal en 2015 dans la catégorie Meilleur Téléfilm-Série Télévisée.
⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳⏳
Titre original Gomorra - La serie
Genre Drame , Thriller , Série policière
Création Roberto Saviano
Production Cattleya ,Sky Italia
Acteurs principaux Fortunato Cerlino , Marco D'Amore , Marco Palvetti , Salvatore Esposito
Musique Mokadelic
Pays d'origine Italie
Chaîne d'origine Sky Atlantic , Rai 3 (en clair)
Nb. de saisons 4
Nb. d'épisodes 48
Durée 52 minutes
Diff. originale 6 mai 2014 – en production
Site web skyatlantic.sky.it - gomorra
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gomorra_(s%C3%A9rie_t%C3%A9l%C3%A9vis%C3%A9e)
Gomorra (titre original : Gomorra - La serie) est une série télévisée italienne se déroulant à Naples, créée par Roberto Saviano en 2014. Il s'agit de l'adaptation du livre homonyme de Roberto Saviano sur la mafia napolitaine, la Camorra.
Elle est diffusée sur Sky Atlantic depuis le 6 mai 2014 ainsi qu'en clair sur Rai 3 à partir du 10 janvier 2015.
En France et en Suisse, la série est diffusée sur Canal+ depuis le 19 janvier 2015 ainsi que sur Arte depuis le 8 octobre 2015. La série aura un film dérivé au cinéma.